Tantôt figuratifs (en Terre d'Arnhem occidentale), tantôt abstraits (en terre d'Arnhem orientale), les artistes de la Terre d’Arnhem ont une manière de peindre qui leur est à la fois bien personnelle mais qui se fonde aussi sur tout un ensemble de références culturelles et esthétiques communes à tous :
• le recours au support de l’écorce à la différence des peintres du désert qui utilisent la toile ;
• l’usage de pigments naturels (ocres, kaolin, charbon de bois) et non d’acrylique comme, encore une fois dans le désert ;
• motifs géométriques en croisillons qu’on appelle rarrk en Terre d'Arnhem occidentale, dhulang en Terre d’Arnhem orientale et qui de nature clanique et religieuse servent à sacraliser les représentations qu’ils décorent ;
• attention toute particulière apportée à la notion d’éclat ou « bir'yun » – terme qui désigne à l’origine la lumière du soleil, son miroitement sur les eaux ou son reflet sur les pierres et qui a fini par désigner cette énergie lumineuse que doit produire l’artiste – en particulier en jouant sur les multiples systèmes de hachures du rarrk pour donner une idée de la vie qui anime ses sujets et se communique à l’œuvre elle-même par un effet de contamination magique.
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